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10 ans de reconnaissance de la langue des signes de Belgique francophone

La langue des signes de Belgique francophone a été reconnue en tant que langue officielle par la Communauté française, voilà maintenant dix ans (le décret a été voté le 22 octobre 2003).

A cette occasion un festival est organisé ce 1er février 2014. Vous trouverez le programme de la journée ici : http://www.10anslsfb.be/programme-festival/programme-detaille/ ainsi que les procédures d’inscription sur le même site. Vous trouverez également, joint à ce communiqué, quelques lignes vous permettant de trouver réponse aux questions et idées reçues les plus fréquentes sur la langue des signes et les personnes sourdes.

Ce sera l’occasion, au travers des échanges, de faire le point sur les avancées autour de la langue des signes de Belgique francophone (LSFB). Depuis sa reconnaissance et grâce à elle, certains droits ont été acquis pour les personnes sourdes mais d’autres sont encore loin de l’être.

Récemment, on a beaucoup parlé de l’interprétation en langue des signes avec le scandale du « faux interprète » de la cérémonie de commémoration de Nelson Mandela. Cet événement a eu le mérite de souligner l’importance de la présence, dans nos sociétés, d’interprètes en langue des signes hautement qualifiés et de favoriser une prise de conscience que nous souhaitons pérenne.

C’est l’heure du bilinguisme français-LSFB dans tous les niveaux de l’adaptation de la vie quotidienne des personnes sourdes. Son importance est devenue indéniable, en particulier dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement des enfants, adolescents, mais aussi de la formation continue pour les adultes. C’est grâce à la présence de ce bilinguisme qu’une véritable accessibilité est possible pour les personnes sourdes. Même avec l’appareillage le plus performant, toute personne sourde, qu’elle entende relativement bien, peu, ou très mal, ou pas du tout, avec ou sans appareillage auditif (prothèses ou implants cochléaires), sans connaissance de et accès à la langue des signes, reste handicapée par l’inadéquation de la société à sa différence.

Aujourd’hui, la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées, qui a été signée et ratifiée par la Belgique, doit être respectée et appliquée dans notre législation belge. Cette Convention met les langues signées au cœur de ses articles et des droits qu’elle énonce. Il va de la responsabilité de notre pays d’en tenir compte.