Le droit aux allocations pour personnes handicapées en Belgique dépend du degré d'incapacité d'une personne à exercer une activité professionnelle et à vivre de façon autonome. Cette allocation lui sert donc de moyen de subsistance et d'autonomisation. Bien qu'elle soit ainsi "prise en charge" financièrement par la communauté, la personne handicapée doit - et veut - être considérée comme un citoyen à part entière (et non entièrement à part !). Elle veut s'intégrer à la vie sociale et économique du pays. Mais elle veut aussi - l'un n'allant pas sans l'autre ! - avoir droit à une vie privée: vivre à domicile comme elle le désire et avec qui elle le désire.

VOTONS CE DECUMUL !
Pourquoi la reconnaissance du handicap d'une personne est-elle dépendante de son statut d'isolé ou de cohabitant ? Il s'agit là d'une donnée à caractère personnel qui ne change en rien l'importance de son incapacité fonctionnelle. Dans la population "dite active", le décumul entre époux permet d'examiner la situation fiscale de chacun séparément. Il devrait en être de même pour la personne handicapée. Ajouter à cette situation de dépendance physique déjà considérable, la dépendance financière totale est une atteinte à la liberté la plus élémentaire qui réduit inéxorablement toute chance d'évolution et d'autonomie. Handicap-isolement; handicap-marginalité; nous votons pour ce décumul ! Alors vous, nos chers Ministres de l'intégration, pensez-y lors de vos prochaines concertations...

Martine Gooskens