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Covid-19 en Wallonie : des tests PCR salivaires

Les « tests salivaires » réguliers pour le personnel des maisons de repos démarrent en Wallonie

Complémentairement aux tests PCR naso-pharyngés actuellement utilisés et afin de répondre aux besoins urgents liés à la seconde vague de la crise sanitaire, le Gouvernement de Wallonie, à l’initiative de la Ministre de la Santé, Christie Morreale, a décidé d’investir dans des tests PCR salivaires pour dépister, quasi chaque semaine, le personnel des maisons de repos. Cette initiative, rendue possible grâce à un partenariat avec l’Université de Liège qui a développé des tests salivaires à grande échelle, va permettre d’évaluer régulièrement la situation dans chaque établissement et de prendre, le cas échéant, des mesures de protection pour préserver nos aînés. 

 Après la phase pilote organisée le week-end dernier sur 6 maisons de repos situées en région de Liège, Namur et Charleroi pour éprouver le modèle et des premiers résultats encourageants, le testing généralisé démarre dans les 602 établissements pour aînés de Wallonie et sur les quelques 40.000 membres du personnel qui y travaillent. 

 Concrètement, ces tests salivaires seront disponibles pour une première période de 10 semaines renouvelable, afin de dépister massivement et régulièrement le personnel des maisons de repos. Dans la pratique et dès aujourd’hui :  

  • Les kits d’auto-prélèvement et leur mode d’emploi sont acheminés vers 12 points-relais identifiés en Wallonie auprès desquels les établissements pour aînés viennent chercher et redéposer leurs kits. Ces points relais sont dispatchés sur le territoire pour rester à proximité des maisons de repos. Pour les situations les plus complexes et reculées, une solution mobile est également prévue via la mise en place d’un « Coronatruck ».
  • Chaque jour, une planification est préalablement établie pour organiser le testing du personnel des établissements, en commençant par le dépistage des maisons de repos qui ne sont actuellement pas touchées par le Covid-19, les autres établissements ayant récemment été dépistés via la technique naso-pharyngés. En un peu plus d’une semaine, le personnel de tous les établissements sera testé et l’opération sera renouvelée au minimum durant 10 semaines.
  • Des tutoriels, modes d’emploi et méthodes de prélèvement ont préalablement été adressés aux établissements et sont également joints aux kits salivaires. L’Aviq a aussi mis en place un helpdesk via son numéro gratuit : 0800/16.061 pour répondre aux questions des établissements.
  • Après réalisation des tests à effectuer à jeun par les membres du personnel et dépôt des prélèvements aux points-relais, les tests sont transportés jusqu’aux laboratoires d’analyse de l’Université de Liège.
  • Une interface informatique de consultation en ligne des résultats est mise à disposition des personnes : des résultats individuels et anonymes de l’analyse seront disponibles sur base de l’encodage par la personne concernée du code-barres de son échantillon. Des statistiques agrégées au niveau de l’établissement seront également disponibles pour chaque responsable ainsi que pour les autorités publiques. Chaque personne pourra disposer de son résultat de test dans un délai de 24h à 48h.

L’Université de Liège pourra réaliser environ 4.700 échantillons, à raison de 7 jours par semaine, soit environ 32.900 tests par semaine. 

Un montant total de 7 millions d’euros a été dégagé par le Gouvernement wallon pour mettre en place ce dépistage gratuit dans chaque maison de repos.

« Ce testing salivaire pilote est une première en Wallonie et en Belgique. C’est un outil complémentaire dans la lutte contre le covid-19. A court terme, il vise à protéger nos aînés et notre personnel dans les maisons de repos. A long terme et si les résultats sont concluants, il pourrait servir à d’autres personnes et collectivités comme les écoles par exemple », conclut Christie Morreale.