Aller au contenu

France : Quand la police ne prend pas les plaintes au sérieux

Selon une enquête menée par le site StreetPress, peu de personnes en situation de handicap osent déposer plainte pour des faits de violence sexuelle. Et quand elles le font, ça passe souvent très mal.

Parmi les 202 personnes en situation de handicap qui ont pris le temps de répondre à l'enquête publiée en ligne par le site StreetPress sur les faits de violence sexuelle qu'elle subissent, seules 48 ont osé franchir les portes d'un commissariat pour déposer plainte. Les constatations sont accablantes : "L'enfer !", "L'accueil est atroce", "Aucune écoute", "C'est lamentable". Jacqueline (prénom d'emprunt), une femme sourde de 31 ans, raconte avoir été montrer les mails de menaces de mort envoyés par son ex à la gendarmerie locale... Et le gendarme s'est contenté de rire, et a tenté de la dissuader de saisir la justice, prétextant que de toute façon, l'ex ne passerait jamais à l'acte et que les écrits ne valaient pas grand-chose... Alors que Jacqueline en recevait une cinquantaine par jour ! Même constat pour Jeanne (prénom d'emprunt), une femme épileptique et hémiparésique, qui raconte avoir été infantilisée par la police après avoir déposé plainte trois fois contre son ex-conjoint.