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Inclusion scolaire en Europe : des modèles inspirants à travers le continent

L’accueil des élèves en situation de handicap varie considérablement d’un pays européen à l’autre. Découvrez comment l’Italie, le Portugal, l’Allemagne, la Suède, la Hongrie et le Royaume-Uni mettent en œuvre des politiques éducatives inclusives.

Temps de lecture estimé : 6 minutes

L’Italie : un modèle pionnier d’inclusion scolaire

Depuis 1977, l’Italie se distingue par l’intégration des élèves en situation de handicap dans les classes ordinaires. Ce pays, premier à fermer ses écoles spécialisées, considère la diversité comme une opportunité de croissance pour tous les élèves.

Le dispositif italien repose sur des enseignants de soutien affectés à des classes entières, favorisant une approche collective. Cependant, des défis persistent : de nombreux professionnels manquent de formation spécialisée, et seuls 33 % des établissements scolaires sont accessibles aux élèves à mobilité réduite.


Allemagne : une synergie entre l’éducation et le médico-social

En Allemagne, la collaboration entre le secteur éducatif et médico-social est essentielle. Depuis la ratification de la Convention des Nations unies en 2007, l’inclusion progresse, bien que son application reste inégale selon les régions.

Les écoles collaborent avec des professionnels de santé pour élaborer des plans de soutien individualisés. Toutefois, près de 90 % des enseignants interrogés estiment ne pas être suffisamment formés à l’éducation inclusive, et plus de 70 % se sentent souvent débordés.


Portugal : une équipe multidisciplinaire pour chaque école

Le Portugal propose un système exemplaire où des équipes multidisciplinaires, comprenant éducateurs, psychologues et parents, soutiennent les enseignants. Ces équipes interviennent pour adapter les pratiques pédagogiques aux besoins des élèves.

La quasi-totalité des élèves en situation de handicap sont scolarisés en milieu ordinaire, bien que la formation initiale des enseignants reste parfois trop générale.


Royaume-Uni : des ajustements pour tous

Au Royaume-Uni, chaque établissement est tenu de mettre en place des "ajustements raisonnables" pour garantir l’accessibilité. Cela inclut des modifications physiques des bâtiments et un accompagnement pédagogique adapté.

Malgré un système décentralisé, environ 17 % des élèves anglais ont bénéficié d’un soutien éducatif en 2023, qu’il s’agisse d’un assistant pédagogique en classe ou de ressources spécialisées.


Suède : une flexibilité au service de l’inclusion

La Suède, avec son système éducatif décentralisé, offre des options variées. Les élèves peuvent bénéficier d’accompagnements personnalisés, de matériels pédagogiques adaptés, et de groupes d’enseignement spéciaux.

Particularité notable : les enseignants peuvent se spécialiser après quelques années dans l’éducation générale. Cependant, le pays ne fournit pas encore de données nationales sur l’impact de ses mesures inclusives.


Hongrie : des progrès freinés par le manque de moyens

En Hongrie, l’inclusion scolaire progresse, avec 97 % des élèves en situation de handicap intégrés dans des classes ordinaires en 2024, contre seulement 18 % en 2001. Cependant, le sous-financement chronique du système éducatif limite son efficacité.

Les enseignants, peu formés à l’inclusion, peinent à répondre aux besoins spécifiques des élèves, mettant en lumière un manque de ressources humaines et matérielles.


Ces exemples montrent que l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap repose sur des approches variées en Europe. Si l’Italie et le Portugal se démarquent par leurs pratiques inclusives bien établies, des défis subsistent ailleurs, notamment en termes de formation et de ressources. Ces modèles inspirants peuvent éclairer les efforts français pour une école véritablement inclusive.

La source ici


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