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L'accompagnement des fonctionnaires wallons porteurs d'un handicap

Question écrite du 11/01/2021 de GAHOUCHI Latifa à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière

La Ministre de la Fonction publique, Petra De Sutter, et la Ministre des Personnes handicapées, Karine Lalieux, vont investir 500 000 euros pour un meilleur accompagnement des fonctionnaires fédéraux en situation de handicap.

Depuis fin octobre, le télétravail est obligatoire pour tous les travailleurs en Belgique, sauf si le télétravail n'est pas possible. Cette obligation s'applique également aux fonctionnaires, mais pour ceux en situation de handicap, le télétravail est plus compliqué à appliquer.

La volonté affichée par le Fédéral est d'améliorer les conditions de travail des fonctionnaires porteurs d'un handicap grâce à des petites adaptations de leur poste de travail, que ce soit à domicile ou au sein de l'Administration.

La Wallonie envisage-t-elle de s'aligner sur cette mesure prise au niveau fédéral en faveur des fonctionnaires wallons porteurs d'un handicap ?

Des aménagements du poste de travail sont-ils réalisés dans les administrations wallonnes ?

Quel est le taux de fonctionnaires wallons déclarés comme porteurs de handicap ?

La Wallonie respecte-t-elle le taux d'obligation minimale d'emplois de personnes porteuses d'un handicap ?

Madame la Ministre dispose-t-elle d'informations complémentaires ?

Réponse du 27/01/2021 | Annexe [PDF]

de DE BUE Valérie
Bien que le télétravail soit devenu la règle en matière d’organisation du travail en raison de la crise sanitaire, celui-ci n’a jamais été imposé de manière absolue. Ainsi, des mesures spécifiques ont été mises en place en faveur du personnel statutaire et contractuel pour lequel le télétravail n’était pas possible (travail en présentiel avec aménagements par exemple). En outre, du matériel a été mis à la disposition des télétravailleurs, ceci pour améliorer leur confort et adapter leur poste de travail à domicile (rehausseurs d’écran, souris, casques …).

De manière générale - et donc sans que ceci ne soit spécifiquement lié à la crise sanitaire - des aménagements particuliers ont été prévus pour les fonctionnaires wallons porteurs de handicap.

Ainsi, un accueil spécifique est organisé à leur attention. L’objectif de cet accueil spécifique est de mettre en exergue les besoins liés à d’éventuels aménagements de poste afin de favoriser l’intégration des agents concernés. Ces aménagements peuvent être apportés sur le plan matériel. Certaines tâches peuvent aussi être adaptées et, dans les limites réglementaires, une organisation différenciée du travail peut être envisagée en matière de déplacements, de temps de travail, d’objectifs, et cetera.

Lorsque cela s’avère nécessaire, mon administration a également pour habitude de prendre contact avec des services spécialisés internes ou externes, tels que le Centre de ressource et d'évaluation des technologies pour les personnes handicapées (CRETH), l’ASBL la lumière, l’AViQ …, afin de définir les aménagements les mieux adaptés au handicap de la personne concernée.

De plus, des services d’accompagnement sont aussi proposés comme l’intervention d’un « jobcoach » de l’AViQ. Ce dernier apporte une aide à l’agent en situation de handicap afin de faciliter son adaptation à son nouvel environnement de travail. Il peut également aider le service d’accueil à la compréhension du handicap.

De l’avis même, tant des directeurs que des candidats qui ont participé aux entretiens d’accueil et aux « jobcoachings », ces derniers ont eu un rôle positif qui a permis de rassurer les uns et les autres et de préparer au mieux l’entrée en service.

De plus, des démarches ont été menées par mes services pour mettre en place au sein du Service public de Wallonie des contrats d’adaptation professionnelle, mécanisme d’insertion socioprofessionnelle organisé par l’AViQ avec le soutien de la Région wallonne. Concrètement, il s’agit d’un contrat de formation en entreprise tripartite entre l’AViQ, le stagiaire et l’entreprise formatrice. L’objectif de ce contrat est de former un stagiaire en situation réelle de travail afin qu’il puisse acquérir les compétences pour le poste envisagé. La durée du contrat de formation est évaluée en fonction du profil du stagiaire et du plan de formation proposé.

Enfin, en ce qui concerne le taux d’occupation de personnes souffrant d’un handicap, l’honorable membre trouvera en annexe les chiffres arrêtés au 31 décembre 2020 pour le SPW.