Alors que la plupart des pays européens maintiennent encore des structures spécialisées, l’Italie a pris une autre voie dès les années 1970. En abolissant les écoles séparées, elle a fait le pari audacieux que chaque élève pouvait progresser au sein du système ordinaire — à condition de bénéficier du bon accompagnement.

Le cœur de cette réussite repose sur les enseignants de soutien (insegnanti di sostegno), des professionnels formés pour adapter les apprentissages et favoriser la participation de tous les élèves. En 2024, l’Italie comptait environ 359 000 élèves en situation de handicap, soit 5 % du total des inscrits, selon le ministère italien de l’Éducation.

Ce dispositif transforme non seulement l’expérience scolaire des enfants concernés, mais aussi celle de leurs camarades. Les classes deviennent des lieux d’apprentissage collectif, où la différence n’est plus un obstacle mais une richesse.
Des témoignages, comme celui du père d’un jeune autiste non verbal à Turin, illustrent cette réussite : « Grâce aux enseignants de soutien, mon fils a pu suivre toute sa scolarité dans une classe ordinaire et apprendre à communiquer autrement. »

L’approche italienne inspire aujourd’hui plusieurs pays européens, à l’heure où les politiques d’inclusion peinent souvent à dépasser le stade des intentions. Elle rappelle que l’inclusion ne se décrète pas : elle se construit, au quotidien, dans la salle de classe.

Sources :

• La Croix – École : l’Italie, le bon élève européen de l’inclusion des enfants porteurs de handicap (2 novembre 2025) 👉 https://www.la-croix.com/societe/ecole-l-italie-le-bon-eleve-europeen-de-linclusion-des-enfants-porteurs-de-handicap-20251102

• Ministero dell’Istruzione e del Merito (Italie) – Dati sull’inclusione scolastica 2024 👉 https://www.miur.gov.it

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