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Ménopause et sclérose en plaques : démêler les idées reçues

Contrairement à certaines craintes, la ménopause n’accélère pas la progression du handicap chez les patientes atteintes de sclérose en plaques, selon une étude relayée par Fréquence Médicale. Cette découverte nuance la relation entre hormones et SEP.

Chemise De Ville Blanche Pour Homme
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Pixabay © Pexels

1. La SEP et les questions hormonales

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique auto-immune touchant le système nerveux central, évoluant souvent par poussées avec des conséquences variables sur le handicap. 

 

Chez les femmes, les variations hormonales (menstruations, grossesse, ménopause) ont souvent été pointées comme pouvant influencer l’évolution de la maladie. Certaines études suggèrent un lien entre le déclin des hormones sexuelles et l’augmentation de certains marqueurs de neurodégénérescence. 

 

2. Résultat rassurant : pas d’accélération du handicap

L’article de Fréquence Médicale indique qu’une étude montre que la ménopause n’accélère pas la progression du handicap chez les patientes SEP.

Autrement dit, malgré la baisse des œstrogènes et autres hormones féminines à la ménopause, cela ne semble pas provoquer une aggravation plus rapide des limitations fonctionnelles au-delà de ce que la maladie aurait entraîné sans cet effondrement hormonal.

Ce constat est important : il permet de dissiper l’idée que la ménopause constitue automatiquement un tournant négatif pour la mobilité ou les capacités des femmes vivant avec la SEP.

 

3. Limites, implications et perspectives

Même si cette conclusion est rassurante, elle n’exclut pas des nuances et des limitations : 

  • Le nombre de patientes étudiées pourrait être limité.

  • Les effets individuels peuvent varier selon le stade de la maladie, les traitements, l’âge ou d’autres comorbidités.

  • La ménopause reste une période de vulnérabilité (ostéoporose, fatigue, troubles vasomoteurs, etc.) qu’il faut surveiller dans le contexte de la SEP.

 

Pour la prise en charge, cela signifie qu’il est essentiel de maintenir :

  • un suivi neurologique régulier,

  • une stratégie de gestion globale des symptômes,

  • et éventuellement une réflexion sur l’option d’un traitement hormonal substitutif (THS) après évaluation des bénéfices/risques dans le contexte SEP.

À terme, des études plus larges, à long terme, permettront de mieux préciser les interactions entre les hormones, la neurodégénérescence et le handicap dans la SEP.

 

Sources : 


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