Aller au contenu

Nouveaux pôles d'appui à la scolarité : un soutien immédiat pour les élèves handicapés

À la rentrée 2024, quatre départements français testeront les nouveaux Pôles d'Appui à la Scolarité (PAS) pour une prise en charge rapide des élèves en situation de handicap. Une initiative visant à fournir des aides sans attendre la notification MDPH.

Une aide immédiate pour les élèves handicapés

Les Pôles d'Appui à la Scolarité (PAS) débuteront leur expérimentation à la rentrée scolaire 2024 dans quatre départements pilotes. Cette initiative, annoncée dans une circulaire du 4 juillet 2024, vise à offrir un soutien rapide et adapté aux élèves en situation de handicap dans les écoles ordinaires. Les PAS seront composés de personnels dédiés de l'Éducation nationale et d'éducateurs travaillant à plein temps, permettant un accompagnement direct et sans délai des élèves et de leurs familles.

Un soutien sans attente de notification MDPH

L’un des principaux avantages des PAS est la possibilité de fournir immédiatement du matériel pédagogique spécialisé et de mettre en place des aménagements éducatifs. Par exemple, un élève avec une déficience visuelle pourra recevoir une tablette braille sans attendre les longues procédures de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Actuellement, les démarches pour obtenir de telles aides peuvent prendre plusieurs mois, retardant ainsi la scolarité des enfants concernés.

Des services multidisciplinaires à portée de main

Les PAS pourront également mobiliser des professionnels médicaux et médico-sociaux, tels que des ergothérapeutes et orthophonistes, pour intervenir directement dans les écoles avec l'accord des parents. Cette approche intégrée vise à répondre rapidement et efficacement aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap, facilitant ainsi leur inclusion dans le système éducatif ordinaire.

Expérimentation dans quatre départements

Les départements de l'Aisne, de la Côte-d'Or, de l'Eure-et-Loir et du Var sont choisis pour cette phase pilote, avec une généralisation prévue pour 2026. À terme, le gouvernement envisage la création de 3 000 PAS, impliquant le recrutement de 3 000 enseignants et 6 000 professionnels médico-sociaux. Cette initiative vise à remplacer les Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés (Pials) qui gèrent actuellement les Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH).

Remplacer les pials et assurer une transition en douceur

L’objectif des PAS est de simplifier et d'améliorer la prise en charge des élèves en situation de handicap en remplaçant progressivement les Pials. Néanmoins, une loi sera nécessaire pour officialiser cette transition. Actuellement, les Pials coordonnent les AESH répartis sur plusieurs établissements scolaires, un système que les PAS visent à améliorer par une approche plus locale et immédiate.

Enregistrement parallèle à la MDPH

Les familles auront toujours la possibilité de saisir la MDPH en parallèle si elles ne sont pas satisfaites des solutions proposées par les PAS. Cette double approche permet de garantir que les élèves reçoivent le soutien le plus adapté à leurs besoins, tout en offrant une solution rapide pour éviter les retards dans leur scolarité.

Réserves des associations de parents

Certaines associations représentant les enfants handicapés ont exprimé des réserves concernant cette nouvelle mesure. Elles craignent que l'Éducation nationale, jugée insuffisamment formée aux spécificités du handicap, ne soit pas la mieux placée pour évaluer les besoins des élèves. Elles redoutent également que les aides proposées soient limitées par les ressources disponibles plutôt que par les besoins réels des enfants.
La source ici


#Accessibilité, #FormationEnseignement, #Handicaps, #DéficienceCognitive, #DéficienceMotrice, #DéficienceVisuelle, #DéficienceAuditive, #Services, #France, #Éducation, #Autisme, #Trisomie