Une bactérie intestinale pourrait-elle révolutionner le traitement de Parkinson ?
Des chercheurs de l'Université Thomas Jefferson de Philadelphie ont découvert que la protéine GUCY2C, présente dans l'intestin, pourrait protéger le cerveau des lésions liées à la maladie de Parkinson
Le microbiote, un acteur clé contre la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson, qui affecte près de 10 millions de personnes dans le monde, se caractérise par une perte de dopamine dans le cerveau, entraînant rigidité musculaire et tremblements. Les chercheurs explorent de nouvelles voies pour mieux comprendre et traiter cette maladie. L'axe intestin-cerveau est l'une de ces pistes prometteuses, et la découverte d'une équipe de l'Université Thomas Jefferson pourrait changer la donne. Ils se sont penchés sur la protéine GUCY2C, connue pour son rôle dans la santé intestinale, et ont révélé son potentiel rôle protecteur contre les lésions cérébrales provoquées par Parkinson.
La protéine GUCY2C : une barrière protectrice méconnue
Les chercheurs, dirigés par le Dr Scott A. Waldman, ont étudié le rôle de GUCY2C, une protéine réceptrice présente dans l'intestin mais aussi produite dans le cerveau. Leur recherche montre que, chez des souris privées de cette protéine, les dommages aux cellules cérébrales augmentent, tout comme la vulnérabilité aux toxines. En revanche, les souris disposant de niveaux normaux de GUCY2C et exposées à des toxines ont montré des signes de protection accrue contre les lésions neuronales.
Des preuves convaincantes chez l'humain
L'analyse de tissus humains a également révélé que les patients atteints de Parkinson présentent des niveaux élevés de GUCY2C comparés à des personnes en bonne santé. Ces résultats suggèrent que cette protéine joue un rôle crucial dans la protection des cellules cérébrales, au-delà de sa fonction dans le système digestif.
Une nouvelle voie thérapeutique prometteuse
Contrairement aux thérapies actuelles qui se contentent de mimer la dopamine pour soulager les symptômes de Parkinson, cibler directement la protéine GUCY2C pourrait permettre de ralentir, voire d'empêcher la progression de la maladie. Cette approche innovante ouvre la voie à des traitements plus efficaces, visant à protéger directement les neurones des dommages causés par la maladie.
Cette découverte révolutionnaire montre que le microbiote intestinal et la protéine GUCY2C pourraient jouer un rôle clé dans la lutte contre la maladie de Parkinson. Les recherches futures devront explorer comment exploiter ce lien pour développer des thérapies curatives plutôt que simplement symptomatiques.
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