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1 fois sur 4, les chiens guides et leurs maîtres sont refusés à l'entrée des lieux ouvert au public

74 maîtres de chiens guides d'aveugles ont réalisé une enquête du 14 au 24 février 2014 auprès de 690 lieux dans toute la France.

En amont de la Journée Mondiale des Mobilités et de l'Accessibilité du 30 avril 2014,la FFAC (Fédération Française des Associations de Chiens guides d'aveugles), l'ANMCGA et les Écoles de chiens guides d'aveugles fédérées dévoilent les résultats de la seconde édition de l'enquête « Accessibilité des chiens guides et de leurs maîtres » menée en février 2014.

74 maîtres de chiens guides d'aveugles ont réalisé une enquête du 14 au 24 février 2014 auprès de 690 lieux dans toute la France pour poser une seule question : Je suis avec mon chien guide; je peux venir avec lui?

Le résultat est alarmant :
Dans plus d'un lieu sur quatre (26,4%), une personne déficiente visuelle et son chien guide se voient interdire l'accès à un lieu ouvert au public : sur 690 lieux testés en France, 182 lieux ont refusé catégoriquement l'accès au chien guide et à son maître.
Des taux de refus exceptionnellement élevés pour les piscines (47,4%) et les salles de sport (45,8%).

Pour l'édition 2014, 6 nouveaux types de lieux ont été testés :
piscines,
cabinets de médecins,
hôpitaux et cliniques,
salles de sports,
parcs animaliers,
parcs de loisirs,

Autant de lieux dans lesquels une personne déficiente visuelle et son chien guide doivent pouvoir entrer sans avoir à se justifier ni rencontrer d'obstacles.

Les refus d'accès sont réels et récurrents. Il est urgent de dire stop : un rappel général à la loi s'impose ! La loi autorise depuis 1987, l'accès des chiens guides et de leurs maîtres dans tous les lieux ouverts au public, et sans surfacturation : son non-respect est passible d'une amende de 150 à 450 euros.

Pourtant, les maîtres de chiens essuient encore trop de refus et doivent justifier la présence de leur chien guide à leur côté, rappeler la loi voire même apporter la preuve de leur déficience visuelle. Il y a encore des efforts à faire pour que cessent ces discriminations et que le quotidien des personnes, qui ont choisi le chien guide, s'améliore.

Aujourd‘hui, la FFAC, l'ANMGCA et les Écoles de chiens guides d'aveugles fédérées demandent de mettre en place un lieu facilement accessible pour le maître où le chien guide se trouve en sécurité et reste sous la vigilance d'une personne.

Des avancées significatives donnent des raisons de se réjouir :
80 % des lieux qui avaient posé problème en 2013 ont régularisé leur situation et offrent aujourd'hui un meilleur accueil aux chiens guides et leurs maîtres.

La mise en place d'un certificat national d'identification qui reconnaît officiellement le statut du chien guide en formation : le chien guide en formation dispose des mêmes droits de libre circulation dans les lieux ouverts au public qu'un chien guide en activité.