La mesure est [très] ambitieuse puisqu'elle vise à aider les citoyens à remédier à leurs désavantages économiques, sociaux, scolaires, géographiques ou liés à un handicap, et ce au moyen des technologies de l'information et de la communication. La démarche a déjà son nom : l'«e-inclusion» qui est la « participation de tous à la société de l'information ».

Les objectifs sont:

Diviser par deux d'ici à 2010 le nombre de personnes n'utilisant pas internet dans les groupes menacés par l'exclusion (personnes âgées, handicapées ou sans emploi)

Accessibilité de tous les sites web publics d'ici à 2010;

Dès 2008, actions dans le domaine de l' « alphabétisation » numérique « afin de réduire de moitié d'ici à 2010 les disparités affectant les groupes menacés par l'exclusion »;

D'ici 2007, formuler des recommandations sur les normes d'accessibilité et les approches communes qui pourraient devenir obligatoires pour les marchés publics d'ici à 2010;

Évaluer la nécessité de mesures législatives dans le domaine de l'accessibilité en ligne.

De grands objectifs mais pas forcément de moyens pour garantir leurs mises en oeuvre. Mais vu les chiffres, il est temps d'agir: les plus de 65 ans qui utilisent Internet ne sont que de 10 %. Et seuls 3 % des sites web publics respectent pleinement les normes minimales d'accessibilité à l'Internet, laissant sur le carreau les 15 % de citoyens européens handicapés. « En valeur réelle, cela signifie qu'un pourcentage considérable de la population européenne ne peut pas participer et contribuer pleinement à la vie sociale et économique ».

Cette e-inclusion sera inscrite dans la stratégie « 2010 », grand volet qui a pour but de pousser l'économie numérique à accélérer la croissance et créer des emplois sur le vieux continent.