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Communiquer grâce à l’ordinateur et la pensée

Un chercheur américain, Roy A.E. Bakay, a expérimenté, sur deux patients paralysés, la greffe d’implants en vue de rendre ces sujets capables de contrôler les mouvements d’un curseur sur un écran d’ordinateur.

Le but est d’améliorer leurs capacités à communiquer avec leur entourage via l’ordinateur, le langage n’étant pas possible.

L’implant est composé de deux minuscules cônes en verre creux greffés dans le cortex moteur qui commande les mouvements du corps. Pendant plusieurs mois, les neurones se développent dans les cônes où ils se lient à de microscopiques électrodes.

Après ces quelques mois, le patient peut, "en pensant" bouger l’un de ses membres paralysés, mettre en mouvement un curseur sur l’ordinateur auquel il est relié et qui capte les signaux cérébraux émis par les électrodes.

Cependant, il faudra encore que les chercheurs et le patient découvrent, empiriquement, "quelle pensée" correspond à quel mouvement du curseur. Ainsi, pour déplacer le curseur, le patient doit apprendre à contrôler sa pensée qui, elle-même, va télécommander l’ordinateur.

Enfin, pour permettre l’aide à la communication, l’ordinateur est relié à une synthèse vocale, et, avec le curseur, le patient positionne ce dernier sur différentes icônes telles que "j’ai faim", "je voudrais le livre", ... qui lui permettent de faire part à son entourage de ses besoins, de ses émotions, des requêtes simples.

Les travaux se poursuivent maintenant avec trois nouveaux patients.

Cette recherche est décrite très succintement; il est vrai qu’il ne s’agit encore que d’expériences qui semblent encore si inaccessibles; cela vaut la peine néanmoins de savoir que tout évolue et qu’un espoir existe grâce à la science.

DATE DE PARUTION DANS LE MENSUEL AUTONOMIA : AOUT 1999