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Handicap et dépendance

Handicap et dépendance sont deux termes qui, dans le quotidien, apparaissent trop souvent liés un peu comme si le second était la conséquence inévitable du premier.

S'il s'agit là d'une évidence théorique, il n'en reste pas moins vrai que cette situation pourrait s'améliorer pour autant que l'on s'en donne les moyens. En l'occurrence, la tâche est ardue: le jeu en vaut pourtant la chandelle. Entendons-nous, c'est moins d'un effort et d'une amélioration en matière d'infrastructure dont les personnes handicapées ont davantage besoin. ce qu'il faut en priorité, c'est changer les mentalités or, celles-ci ne se modifieront jamais par décret.

Les pouvoirs publics et l'administration ont déjà adopté un certain nombre de mesures qui, par définition, se limitent à des dispositions concrètes du type accessibilité... Il n'est plus question aujourd'hui de lutter contre une quelconque ségrégation ou de militer en faveur d'une égalité formelle que personne, d'ailleurs ne conteste. L'objectif à atteindre est désormais plus ambitieux : obtenir le droit de ne plus être aidé. En d'autres termes, le droit à l'indifférence plutôt qu'à la différence !

Bénéficier d'une aide ponctuelle n'est que chose naturelle dans toute vie en société. Par contre, quand l'aide dépend de la compétence, de la bonne volonté ou de la disponibilité de «l'aidant», elle génère un lien de dépendance. Quand l'aide devient à ce point systématique qu'elle pourrait se transformer en charge pour chacun des intervenants, il est indispensable qu'elle soit exercée à titre professionnel. C'est le cas dans les services avj. Ce pourrait l'être dans d'autres domaines pour peu que l'on s'en donne les moyens.