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L'ONU et les personnes handicapées

Mme Hessa Al-Thani, rapporteuse spéciale sur la question des personnes handicapées, plaide pour l’adoption du Supplément aux Règles pour l’égalisation des chances des personnes handicapées.

La Rapporteuse spéciale sur la question des personnes handicapées, Mme Hessa Al-Thani, a plaidé ce matin pour l’adoption du Supplément aux Règles pour l’égalisation des chances des personnes handicapées, groupe qui compte 386 millions d’individus dans le monde. Ce texte, a-t-elle expliqué aux membres de la Commission du développement social, permettrait l’amélioration des Règles qui avaient été adoptées en 1993 en jetant un éclairage particulier sur les autres questions qui n’avaient alors pas reçu suffisamment d’attention, à savoir la pauvreté des personnes handicapées, le logement, les soins de santé, les enfants ou encore les violences et les abus.

La Commission du développement social, qui a lancé ses travaux le 4 février 2004 dernier sur le thème principal de l’amélioration de l’efficacité du secteur public, entamait aujourd’hui l’examen de la situation des groupes sociaux que sont les personnes handicapées, la famille et les personnes âgées.

L’élaboration d’une convention internationale sur les droits des personnes handicapées étant en cours, le Supplément aux Règles a été perçu par certains Etats Membres et les membres de la société civile comme une étape supplémentaire vers la reconnaissance des droits de ces personnes. D’autant que, comme l’a dit le représentant de la Chine, des modifications ont eu lieu dans l’arène internationale qui dictent la nécessité de changer certaines règles qui ne répondent plus aux exigences actuelles.
Pour la Rapporteuse spéciale, il s’agira dans un premier temps d’améliorer la visibilité des Règles comme instrument du mécanisme de mise en œuvre de certains instruments des droits de l’homme comme la Convention relative aux droits de l’enfant. Elle s’est dite en faveur de mesures favorisant la collaboration entre les gouvernements et les organisations de personnes handicapées sur toutes les questions qui les touchent.

Les préparatifs de la célébration du Dixième anniversaire de l’Année internationale de la famille ayant été lancés, les délégations ont insisté sur le rôle de la cellule familiale comme unité de base de la société qu’il convient de protéger. Il a également été question de renforcer la base normative et juridique de la protection familiale, dans un souci de renforcement des valeurs familiales.

Toujours dans le cadre du débat général, les Etats ont également décrit leur politique nationale et les obstacles rencontrés dans la mise en œuvre du Programme d’action de Madrid sur le vieillissement qu’ils avaient adopté en 2000. Trois orientations prioritaires avaient été définies, à savoir les personnes âgées et le vieillissement, la promotion de la santé et du bien-être et la création d’un environnement porteur et favorable.

La Ministre adjointe du travail et des politiques sociales de la Bulgarie a pris la parole ainsi que les représentants des pays suivants: Irlande, Zambie, Chine, Mexique, Bangladesh, Japon, République centrafricaine, Kazakhstan, Algérie, Venezuela, Fédération de Russie et Jamaïque. L’Observateur du Saint-Siège a fait une déclaration.

Les organisations non gouvernementales suivantes ont pris la parole: World Blind Union, Inclusion International, Conseil consultatif sur les problèmes de l’alcoolisme et des toxicomanies, Child Welfare League of America, Fédération mondiale des sourds, Réhabilitation internationale, Organisation mondiale des personnes handicapées.

La Vice-Présidente de la Commission, Ivana Grollova, a présenté le projet de texte sur l’amélioration de l’efficacité du secteur public. Ce texte a pour but de répertorier les idées clés débattues au cours de la session actuelle et devrait être adopté à la fin de la session.

Deux conseillers interrégionaux de la Division des politiques sociales et du développement social ont fait des exposés sur les activités de la coopération technique.

La Commission poursuivra son débat général sur la situation des groupes sociaux à partir de 10 heures lundi 9 février. Elle tiendra une table ronde consacrée à l’examen et à l’évaluation du Plan d’action de Madrid sur le vieillissement.