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Le prix du handicap : en constante augmentation

Comment une pathologie coûteuse devient un gouffre financier en quelques mois

"-D’abord les 10% de ristourne que me faisait mon pharmacien ont été supprimé et donc les quelques 150 euro pour mes médicaments «de confort» (des anti-inflammatoires et du paracétamol) pèsent lourd dans mon budget. Je me débrouille pour faire venir le paracétamol de l'étranger où il coûte le 1/4 du prix belge et pour le Vioxx c’est un couple de personne de plus de 70 ans qui a l’autorisation de leur mutuelle de l’avoir moins cher et qui l’achète à ma place.
-Mon «capital autorisé» de séances de kinésithérapie a fondu en moins d’un mois et remplacé par des anti-inflammatoires.
-Plus de remboursement par l’assurance complémentaire des prestations des aides-familiales. Pour ma part cela vaut à une perte financière de 25 euro par mois soit 300euro/ans en cette fin d’année
-Atteint d’une maladie qui nécessite la perfusion en hospitalisation de jour d’un produit très onéreux (1400 euro/ injection) la sagesse voulait que préalablement un test sanguin puisse être fait. Celui ci n’est plus correctement remboursé et le laboratoire universitaire perd de l’argent. Donc celui ci me facture un supplément de 50 euro /examen hors remboursement mutuelle et hors M.A.F. Je ne le fais plus car trop coûteux et mes hospitalisations avec I.V. du produit se font maintenant systématiquement toutes les 2 –3 semaines au lieu de tout les 2-3 mois et plus en fonction des résultats du laboratoire mais… entièrement payé par la mutuelle.
-Quant à l’allocation pour pathologie chronique elle a tout simplement disparu en 2002,soit 370 euro/ans
Tout ces petits «rien» 150 euro (pharmacien ), 300 euro (aide familiale)370 euro (allocation pathologie chronique )et surtout remboursement des tests sanguins me permettaient de vivre avec les mêmes revenus qu’un ouvrier ou un employé débutant. Pas grand chose mais cela représentait UN MOIS de mes revenus .

Ainsi donc une maladie qui coûtait déjà fort cher à la collectivité en 2001 est devenue par les économies non réfléchies d’une administration et approuvée par un ministre incompétent un gouffre financier en 2002.
Merci à ceux et celles qui sont descendu nombreux dans la rue le samedi 14 décembre dernier pour nous défendre mais aussi pour défendre le bien commun de tous.

«un sans voix»
Désolé de ne pas signé car j’ai PEUR que l’on m’enlève le peu que j’ai pour vivre"