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Maisons communales handicapantes ?

Les maisons communales prennent conscience de leurs problèmes d’accessibilité

Une étude initiée par Greet van Gool s’intitulait : " Votre commune n’est-elle pas handicapante?".

Isabelle Simonis, la nouvelle Secrétaire d’Etat a recueilli les résultats de cette enquête sur l’accessibilité des maisons communales belges pour les personnes handicapées qui comportait un volet d’information et un outil d’appréciation permettant aux communes d’évaluer l’accessibilité de leurs services publics.

Isabelle Simonis annonce les résultats de cette enquête. Les résultats se basent sur les questionnaires que 15% des communes ont renvoyé complétés. Les réactions témoignent de l’intérêt pour une meilleure accessibilité globale et surtout, une prise de conscience de la problématique.

Voici certains constats :

Les communes qui ont reconnu qu’elles ne répondaient pas aux critères minimaux, se sont définies elles-mêmes comme handicapantes. Elles ont pris
conscience d’une inégalité et toutes ont affirmé vouloir la gommer à l’avenir.

D’autre part la plupart des communes sont déjà dans une phase d’aménagement pour une meilleure accessibilité: elles ont communiqué le résultat des études d’accessibilité qu’elles avaient mené, le type de travaux d’aménagement ou de construction déjà effectué, les travaux et les constructions en cours ou à venir.

Il faut tenir compte de la grande disparité économique et structurelle des communes, de la taille des communes et de l’histoire de leurs bâtiments pour évaluer ce qui est raisonnable au niveau des aménagements à apporter. En effet, pour les communes plus modestes ou pour les communes en difficultés financières, il faudra prendre en compte les réalités financières pour déterminer de la possibilité des aménagements ou constructions accessibles à réaliser.

La campagne ne portait, initialement, que sur l’accessibilité des maisons communales, mais force est de constater que la plupart des communes qui ont répondu, ont élargi cette notion à l’ensemble des bâtiments et espaces publics dont ils ont la tutelle. Les communes font état d’aménagements des piscines, des bibliothèques, des CPAS, des maisons de l’emploi, des services sociaux, des centres de jeunes, de l’aménagement de parkings spécifiques, de l’organisation de transports adaptés, d’animations de proximité intégrées, d’information spécifique dans les toutes boîtes de la commune …

Les résultats et questions apportés par cette campagne trouvent actuellement leur
prolongement dans la Conférence interministérielle relative au handicap que la Secrétaire d’Etat préside.

Une des missions est axée sur l’accessibilité des bâtiments publics et des espaces
collectifs et devrait être finalisée au plus tard en janvier 2005.
L’avancement actuel des travaux laisse pressentir d’une part un renforcement de la structure de l’accessibilité, une professionnalisation du concept et une meilleure harmonisation entre les différentes Régions et Communautés de notre pays.

L’effort de sensibilisation de l’accessibilité doit bien sûr être poursuivi, voire renforcé, mais au-delà de cet aspect, nous disposons maintenant d’un nouvel outils législatif : la loi anti-discrimination,

L’accessibilité de tous est souvent un pas en avant pour tous.

" L’accessibilité ne pourra être réalisée du jour au lendemain, celle-ci devra se construire de façon progressive pour être finançable et raisonnable d’une part, et d’autre part optimale pour toutes et tous ". Isabelle Simonis.