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Martine Gooskens : témoignage en faveur du BAP

J’ai un handicap physique de naissance ; il fait partie intégrante de moi ... mais pas le contraire !

Depuis longtemps j’ai dépassé le cap de l’acceptation de soi au profit d’une recherche constante du plaisir d’exister, en exploitant au mieux mes capacités et mes qualités pour donner un sens à ma vie. Toutefois, il ne faut pas nier l’évidence : je suis autonome dans ma tête mais fort dépendante physiquement pour tous les actes de la vie journalière.
Comment garder des relations normales et saines avec ses parents, ses enfants, ses amis, ses collègues… si on se sent – et que l’on est - sans cesse dépendant de la bonne volonté et “ à charge “ des uns et des autres ; c’est impossible !
J’ai la chance de bénéficier de l’aide des services d’aide dans les Activités de la Vie Journalière (AVJ) mais elle ne suffit pas car cette aide se limite aux actes élémentaires et à l’intérieur du logement. J’ai une petite fille merveilleuse qui n’a que 20 mois et je veux m’impliquer au maximum dans toutes les étapes de son évolution, m’occuper d’elle, l’emmener promener, à la piscine, en vacances. J’ai aussi une vie professionnelle active et épanouissante mais je voudrais pouvoir mieux l’organiser sans être limitée par des questions pratiques : être prête à telle heure, me conduire, m’aider sur place… et ce ne sont que 2 exemples parmi une multitude d’autres ! Le BAP m’apporterait l’opportunité unique d’adapter ma vie en fonction des circonstances et non le contraire ! En un mot, pouvoir vivre de façon libre et indépendante en tout cas en supprimant une grande partie des contraintes liées directement à mon handicap!


Source : Autonomia numéro spécial 2004