Les chiffres présentés par Madame Helga STEVENS, sénatrice N-VA, ne reflètent pas la réalité belge. Elle ne prend pas en compte l'ensemble des bénéficiaires d'allocations et, de plus, elle omet aussi les bénéficiaires âgés de plus de 65 ans. In fine, le volume de bénéficiaires s'équilibre, notamment en raison de la pyramide des âges et du vieillissement de la population en Flandre par rapport à la Wallonie. L'allocation pour personne âgée est proportionnellement plus courante en Flandre.
On peut se demander si les chiffres de la N-VA qui proposent donc une vision tronquée de la réalité du handicap en Belgique, sont vraiment le fruit du hasard... Il faut savoir que l'attribution des droits à l'allocation s'opère après un contrôle médical et une enquête sociale relative aux revenus des personnes.
Ce droit ne tombe donc pas comme une « pochette surprise ».
« Je suis très déçu de la polémique stérile initiée par Madame STEVENS qui pourtant, je le pensais, connaît bien le monde du Handicap. Elle se dit défendre les droits des personnes en situation de handicap, même au niveau international ; dans son combat politique belge, elle promeut plutôt le sous régionalisme et déforme la réalité au profit du débat nationaliste, stigmatisant encore une fois les wallons. »
Les constats de la représentante de la N-VA sont aussi à contre courant des attentes du monde du handicap à savoir un relèvement des allocations les plus basses, la suppression de la prise en compte des revenus, soit des partenaires, soit des PH elles-mêmes qui travaillent, dans le calcul des allocations, à savoir le prix de l'amour et le prix du travail. Il est question, dans la note du formateur EliO DI RUPO, du transfert d'une partie des compétences relatives aux allocations pour personnes handicapées aux régions et communautés. Suite au propos développés ces dernières heures par la N-VA, je ne voudrais pas être flamand et en situation d'handicap. Madame STEVENS veut-elle faire des économies sur le dos des plus faibles ?
Je regrette qu'un débat de ce type émerge aujourd'hui alors que le monde du handicap fait face chaque jour à des défis d'envergure comme le respect des droits fondamentaux, le droit au travail, à la mobilité, aux loisirs,...le fait d'être considéré comme un citoyen à part entière, comme l'exige la Convention ONU relative aux Droits des personnes handicapées.
J'aimerais que l'on parle avec autant d'énergie et de manière constructive du handicap et que l'on tente de rencontrer les difficultés vécues au quotidien par les personnes handicapées et leurs familles tant au nord qu'au sud du pays !