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Position du MR sur le budget d’assistance personnelle pour les personnes handicapées.

Le budget d’assistance personnelle s’inscrit pleinement dans le droit des personnes handicapées à vivre de manière autonome, mais aussi des parents et de la famille.

2004-04-22

Texte officiel du MR, Mouvement Réformateur dans le cadre du colloque sur le Budget d’Assistance Personnelle (BAP) du 27 avril 2004

Autonomie non réductrice à son aspect fonctionnel, mais autonomie intégrative dans les domaines de la vie sociale, culturelle, professionnelle, … dans la vie de tous les jours et de tout citoyen de la Cité.

Par la mise à disposition d’un budget, la personne handicapée gère sa propre assistance en rémunérant elle-même les prestations de la personne qui l’aide.
Cette assistance est personnalisée, c’est-à-dire qu’elle est réellement adaptée aux besoins de la personne handicapée.
Le budget d’assistance personnelle s’adresse à la personne handicapée quelle que soit sa déficience.

Cependant, le budget d’assistance personnelle ne peut représenter la seule et unique solution aux problèmes d’autonomie de la personne handicapée. Il constitue un type d’aide parmi d’autres.
Offrir et diversifier un large panel de possibilités d’aide aux personnes handicapées est de nature à ce que chacune d’entre elles y trouve une réponse à sa situation spécifique.
C’est en cela que l’individualisation de l’aide intégrative aux personnes handicapées prend tout son sens. L’enjeu est de garantir le libre choix de l’aide à la personne handicapée.

Offrir et diversifier un large panel de possibilités d’aide est aussi de nature à respecter les parents et la famille dans leur propre vie, parce qu’ils n’ont pas pour vocation ou contrainte de combler la carence des pouvoirs publics dans l’assistance à la personne handicapée. C’est un devoir de solidarité dans la société.
Chaque fois que c’est possible, le maintien à domicile, facteur d’autonomie accrue et de meilleure intégration à la société, est préférable au placement en institution. Il est, toutefois, essentiel, pour la qualité de vie des personnes handicapées, qu’elles-mêmes et leur entourage conservent leur liberté de choix face à ces deux options.
La liberté de choix ne sera effective que si, en vue de favoriser le maintien à domicile, un certain nombre de possibilités, d’aides ou d’assistance sont accessibles à un prix abordable pour tous. Encore faut-il, en ce domaine également, que les interventions soient déterminées selon les besoins des individus.
En cela, le Mouvement Réformateur a joint la parole aux actes, là où la politique des personnes handicapées a été menée par un de siens.
En effet, depuis le 1er janvier 2004, sur le territoire de la Commission communautaire française, quinze à vingt pour cent de la norme d’encadrement d’une personne prise en charge dans un centre de jour ou un centre d’hébergement sont déterminés en fonction des résultats de l’application d’une grille d’évaluation de besoins individuels d’encadrement.
Cette réforme s’inscrit irrémédiablement dans l’objectif d’une meilleure prise en compte des besoins individuels des personnes handicapées tout en assurant la viabilité des centres.
Cette individualisation de l’encadrement de la personne handicapée est respectueuse de la dignité de la personne et susceptible de développer au mieux ses potentialités.
Ce principe d’individualisation constitue un axe majeur de la politique à mener.
Mais, cette politique doit développer l’action des services d’accompagnement, qui peuvent participer à l’intégration de la personne handicapée à tout moment de sa vie : l’école, la formation professionnelle, l’emploi, l’accès au logement autonome, aux loisirs, au sport…
En conclusion, le MR propose d’articuler la politique des personnes handicapées autour de 3 mots-clés : dignité, autonomie et convivialité.
Dignité, par l’individualisation de l’encadrement dans les institutions d’accueil de jour et d’hébergement. Il faut donner la priorité aux besoins des personnes plutôt qu’à ceux des structures ;
Autonomie par le développement prioritaire de l’action des services d’accompagnement, en termes d’intégration scolaire et professionnelle, d’accès au logement, aux loisirs, ainsi que par la promotion de toute autre forme d’assistance personnalisée favorisant le choix du maintien à domicile si tel est le choix préférentiel ;
Convivialité par le soutien d’initiatives permettant à l’entourage d’assumer le maintien à domicile dans de bonnes conditions, grâce à des structures souples permettant d’accueillir pour un temps déterminé des personnes handicapées en vue d’accorder du répit aux parents ou aux personnes qui en ont la charge.