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Que Justice soit faite ..

Au début de cette année 1999, j’ai été convoquée au Palais de Justice, plus précisément en la salle 0.22, 8ème chambre.

Comme je me déplace en voiturette électrique, je savais, depuis une expérience précédente, qu’un élévateur me permettrait d’atteindre l’endroit où j’étais attendue pour ma défense. Malheureusement, ce jour-là, l’élévateur était en panne. Pas de panique. Un préposé possède la clé de la porte par où doivent passer les prisonniers qui doivent être jugés et qui donne accès à un ascenseur pouvant me monter jusqu’à la salle 0.22.

Les affaires se suivent et ne se ressemblent pas. L’audience se termine après la fermeture du Palais et l’avocate qui défend mon dossier, signale qu’elle ne sait pas comment nous allons pouvoir sortir, le préposé qui nous a aidés à entrer ayant fini son service. Cette requête n’entraîne que peu d’échos et peu après juge, substitut du procureur et les autres, dont je ne connais pas les fonctions exactes, se sont éclipsés.

Commence une recherche dans le Palais de Justice qui est un vrai labyrinthe et dont apparemment aucun des habitants ou préposés nocturnes ne connaît le plan. Qui sait depuis combien de temps ils y vivent sans avoir pu trouver la sortie. Après plusieurs tentatives de sortie infructueuses, l’inquiétude nous gagne car l’endroit est lugubre. Finalement, un gardien nous fait sortir par un dédale de couloirs et ascenseurs, sans avoir une seule fois recours à son trousseau de clé : la configuration en elle-même suffit à vous retenir prisonnier.

Si vous êtes handicapé, renseignez-vous avant d’accepter une invitation du Palais ou constituez-vous prisonnier avant de vous y rendre : vous ne serez pas confronté au problème de l’accessibilité.

Une suggestion : que le Palais de Justice fasse partie des monuments à visiter lors de la Journée du Patrimoine.

F.B.