Ce japonais de 36 ans a signé, comme 175 motards, sa fiche d'inscription à la course. L’an dernier, il avait dû renoncer à l’épreuve par manque de moyens financiers. Cette fois, c’est grâce à l’obtention d’un prêt qu’il est présent puisque, malheureusement, il a encore eu beaucoup de mal à trouver un sponsor. Seule une écurie française a accepté de lui fournir quelques pièces de rechange pour sa moto.

Originaire de Tachikawa, près de Tokyo, il a commencé la moto à l'âge de 16 ans, après avoir vu à la télévision un documentaire sur le Paris-Dakar.

Si Tamura a préféré la moto à la voiture, c’est pour rester proche de la nature qui pour lui gomme ses différences par rapport aux valides.

Lors de ce type d’événements, le principal obstacle rencontré par ce motard hors du commun reste celui de la communication.

En effet, difficile de demander son chemin ou tout autre renseignement à la population locale quand on ne parle que la langue des signes.

Tamura le sait puisqu’en 1999, lors d'un rallye moto en Mongolie, il a fait une chute, s'est blessé à la tête et s'est perdu. Il lui a alors été très pénible d’obtenir de l’aide.

Cette fois, il a emporté avec lui des dictionnaires français et anglais pour pouvoir poser ses questions en montrant les mots dans les livres.

Son classement ne le préoccupe pas vraiment car son objectif est simplement de terminer la course.

S D.W.