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Vie affective et sexuelle des personnes handicapées, un sujet à débattre

La vie sexuelle et affective des personnes handicapées est un sujet complexe et encore trop peu évoqué au sein des politiques sociales en raison de son caractère « tabou ».

Communiqué de presse
5 février 2014

La vie sexuelle et affective des personnes handicapées est un sujet complexe et encore trop peu évoqué au sein des politiques sociales en raison de son caractère « tabou ».

Eliane TILLIEUX, Ministre de la santé, de l’action sociale et de l’égalité des chances a demandé à la Commission wallonne des personnes handicapées de constituer un groupe de travail pour mener une réflexion sur cette question et formuler des recommandations.

A l’issue d’un long travail de réflexion ponctué de plusieurs auditions de professionnels concernés par le handicap et la vie affective et sexuelle, la Commission a finalisé en juin 2013 un rapport et l’a transmis à la Ministre. Ce rapport fait notamment apparaître une méconnaissance de la vie affective et sexuelle liée au handicap, la nécessité d’établir un dialogue avec les professionnels et l’existence de ressources trop peu connues. Sur cette base, la Ministre Eliane TILLIEUX propose plusieurs pistes d’actions :
- établir une charte concernant la vie affective, relationnelle et sexuelle des personnes en situation de handicap pour les services d’accueil de jour ou résidentiels ;
-favoriser les collaborations entre les centres de planning familial et l’ensemble du secteur ;
-mettre en place d’un centre de ressources offrant une documentation, des outils et des méthodologies de sensibilisation, de formation et d’information.

L’assistance sexuelle n’est pas la seule option pour permettre l’accès aux personnes en situation de handicap à une vie affective et sexuelle épanouie. Il faut en effet veiller à :
· mettre en place une éducation affective et sexuelle dès le plus jeune âge adaptée aux besoins et aux formes de handicap ;
· favoriser la possibilité pour les personnes résidant dans les institutions d’avoir une vie sexuelle par exemple en prévoyant des aménagements permettant la vie en couple ;
· améliorer l’intégration des personnes handicapées dans la société, afin qu’elles mènent une vie sociale comme tout un chacun, leur permettant de faire des rencontres amicales ou amoureuses.

La résolution approuvée par le Parlement wallon ce mercredi 5 février s’inscrit pleinement dans la réflexion menée par le groupe de travail et entend répondre aux attentes des personnes en situation de handicap, de leur famille et des professionnels qui les accompagnent.

« Une approche personnalisée, à l’écoute des besoins, et offrant toutes les garanties éthiques et juridiques, sans tabou est indispensable », explique Eliane TILLIEUX. « Il faut davantage informer et former les membres du personnel des services, les parents et les jeunes et créer un pôle de ressources. Il faut également susciter le débat et lever les tabous. La question de la vie relationnelle, affective et sexuelle doit prendre toute sa place. C’est un sujet complexe dont l’assistance sexuelle n’est qu’une facette. Il s’agit d’abord de répondre concrètement aux besoins de la personne, homme et femme, à tout âge et quelque soit son handicap.

L’appel à projets lancé fin décembre vise à créer et financer un « Centre de ressources Handicap et sexualité ». Il apporte des réponses concrètes aux besoins et attentes des personnes en situation de handicap, leur famille mais également les professionnels. »