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En retard au travail à cause des travaux de la SNCB, une réalité pour les PMR

Blandine se rend au travail en train. Une fois de plus, elle sera en retard à cause de la SNCB et du manque d'accessibilité dans ses infrastructures lors des travaux. Elle exprime son mécontentement sur les réseaux sociaux.


"Une fois de plus, comme chaque semaine (ou presque), je vais être en retard au bureau. Alors que mon train est à l’heure, que j’arrive bien à l’avance à la gare, et que je réserve une assistance 4 jours avant mon trajet.
Depuis 3 mois, je ne peux plus prendre le train près de chez moi. Contrairement à ce qu’on m’a répété plusieurs fois par téléphone ou par e-mail, ce n’est PAS à cause d’un manque de personnel mais à cause de travaux.
Travaux dont l’objectif est de construire une passerelle et des ascenseurs, ce qui est donc une très bonne nouvelle… Mais en attendant la fin des travaux (6 mois, un an, deux ans ? Personne n’a pu me répondre), je ne peux plus traverser les voies et donc plus prendre le train.
Si je souhaite prendre le train qui passe à 8h30 à la gare de Ans, je dois prendre un taxi devant la gare à 7h30. J’arrive à la gare de Liège vers 8h (alors que le trajet en train ne prend que 6 minutes !), et si tout se passe bien, je peux monter dans le train qui s’arrêtera bien à Ans à 8h30 (où je me trouvais une heure plus tôt !).
Mon trajet (depuis ma gare de départ jusqu’à ma gare d’arrivée) dure donc 1h45, au lieu de 45 minutes pour les personnes valides (qui peuvent toujours prendre le train à Ans).
Mon trajet domicile-travail, SI TOUT SE PASSE BIEN (ce qui est exceptionnel), dure minimum 2h30 (soit 5h de trajet sur la journée), au lieu d’1h40 avant les travaux.
J’ai demandé si le taxi ne pouvait pas venir directement chez moi (à 3,5 km de la gare), mais c’est apparemment interdit, puisque les taxis payés par la SNCB ne peuvent effectuer que des trajets entre les gares.
Aller à Bruxelles en voiture serait financièrement et physiquement impossible, et aller jusqu’à la gare de Liège en voiture ne me ferait gagner qu’une dizaine de minutes (vu le temps nécessaire pour charger et décharger mon fauteuil), pour 5€ de parking en plus.
Bref. Ça, c’est quand tout se passe bien.
Il y a un mois, quand je suis arrivée devant la gare à 7h30, le chauffeur de taxi m’a annoncé qu’il avait un pneu crevé. Le temps de changer la roue, le train était parti (à l’heure, évidemment).
Bilan : partie de chez moi à 7h du matin, arrivée au bureau à 10h10 (40 minutes en retard).
Au téléphone, on m’a dit « c’est vraiment pas de chance, ce genre de choses ça arrive une fois tous les 10 ans ! ». 🙄
La semaine dernière, le trajet en taxi entre les deux gares (7 kilomètres) a pris 45 minutes (pour rappel, en train c’est 6 minutes !). J‘ai faillit rater le train, mais heureusement, je suis arrivée sur le quai à la dernière minute. Je suis tout de même arrivée en retard en bureau, parce que l’ascenseur à Bruxelles-Nord était en panne. Je suis restée bloquée sur le quai pendant 15 minutes, en attendant de trouver une solution.
Ce matin, nouvelle surprise en arrivant devant la gare : pas de taxi !
Apparemment, il y a eu un « couac » lors de la réservation. Le taxi n’a tout simplement pas été réservé.
De nouveau, au téléphone, on me dit : « Désolée, ça arrive très rarement ».
C’est drôle, parce que pour moi, les trucs « rares », c’est pratiquement chaque semaine depuis 3 mois…
Dans 40 minutes, mon train s'arrêtera devant mes yeux, à l’heure. Les autres navetteurs monteront dedans, sans se poser de questions, pendant que je resterai de l’autre côté du quai.
Et je ne sais toujours pas à quelle heure j’arriverai au bureau.
J’ai la chance d’avoir des collègues compréhensifs, mais je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir continuer à ce rythme…"