La pollution atmosphérique, qui cause environ sept millions de décès chaque année selon l'OMS, pourrait également augmenter le risque de glaucome, une maladie chronique de l'œil et l'une des principales causes de cécité mondiale, d'après des chercheurs de l'Inserm et de l'université de Bordeaux. Leur étude, réalisée sur une période de onze ans avec 683 participants âgés de plus de 75 ans, a analysé les effets de l'exposition à des concentrations élevées de particules fines et de dioxyde d'azote sur la rétine. Les résultats ont montré que malgré des niveaux en deçà des seuils réglementaires de l'UE, une exposition accrue aux particules fines entraîne un amincissement plus rapide de la couche nerveuse rétinienne, ce qui contribue au glaucome. Ces conclusions renforcent les arguments en faveur de la réduction des seuils de pollution atmosphérique recommandés par l'OMS et soulignent la nécessité de réduire l'exposition de la population à ces polluants.