Aller au contenu

Jean-Daniel Pollet, France, 1936 - 2004

Jean-Daniel Pollet est un cinéaste français paralysé.

En 1989, Jean-Daniel Pollet s'est retrouvé handicapé à vie après avoir été renversé par un train. Jean Daniel Pollet, lors de vacances au bord de la mer, voit au loin un homme charismatique se promenant sur la plage, Claude Melki. Sa carrière cinématographique commence alors en 1958 par un court métrage tourné dans les guinguettes de la région parisienne, "Pourvu qu'on ait l'ivresse".... Le film tourne dès lors autour de la silhouette de Melki et de ses hésitations. Ce court métrage est le premier d'une série de films reprenant le personnage de Melki et représentant l'un des deux aspects du cinéma de Pollet à travers un goût pour une comédie populaire empreinte de burlesque autant que de mélancolie. La deuxième veine du cinéma de Pollet commence avec "Méditerranée", tourné durant deux années en compagnie de Volker Schlöndorff. Pollet tente alors de créer un cinéma totalement poétique. Il y arrive, en partie grâce à la qualité des auteurs qui écrivent les commentaires de ses films, tels Philippe Sollers ou Jean Thibaudeau. Victime, en avril 1989, d'un grave accident qui le laisse paralysé (renversé par un train, il est victime de 27 fractures), Pollet tourne ses derniers films dans les alentours de sa maison de Cadenet. Son film "Dieu sait quoi..." est la rencontre entre cette condition d'infirme, malade, et celle de Francis Ponge, vivante, qui par ses livres, l'invite à redécouvrir son quotidien désormais claustrophobique. En 2006, Jean-Paul Fargier termine le dernier film de Jean-Daniel Pollet "Jour après jour". Très diminué physiquement et sachant qu'il lui restait très peu de temps à vivre, le cinéaste décide de réaliser un film de photographies de sa dernière année. Sa maison, les saisons, des fruits, des fleurs. Il avait terminé le montage sur papier la veille de sa mort.