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TDAH : un trouble diagnostiqué de manière excessive

Loin de l'influence des tendances populaires amplifiées par les réseaux sociaux, comment se présente la réalité pour les individus cherchant un diagnostic pour le TDAH ?

Enfant désinteressé, découragé
Les réseaux sociaux ont vu une augmentation des mentions du hashtag « TDAH », ce qui pourrait laisser penser à une épidémie d'auto-diagnostic du trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H).

La directrice de l'association TDAH France, Christine Gétin, souligne que les réseaux sociaux peuvent encourager l'auto-questionnement mais pas nécessairement le diagnostic médical. La prévalence réelle du TDAH en France est estimée à 2,5 % chez les adultes et 5 % chez les enfants en âge scolaire, un taux bien inférieur donc à celui des mentions sur les réseaux sociaux.

Le diagnostic du TDAH n'est pas immédiat, car il existe un faible nombre de médecins spécialisés dans ce trouble, des structures spécialisées rares, et des délais d'attente considérables pour obtenir un rendez-vous. Le processus de diagnostic peut prendre jusqu'à 4 ans, avec une moyenne d'âge de 35 ans au moment du diagnostic.

Christine Gétin met en garde contre la désinformation et rappelle que le diagnostic du TDAH est un parcours long et difficile, bien éloigné de l'idée d'une tendance à la mode. Elle appelle à davantage de ressources pour répondre aux besoins des personnes concernées et espère que la nouvelle stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement de 2023-2027 contribuera à améliorer la prise en charge de ce trouble au-delà du traitement médicamenteux.

En somme, bien que les réseaux sociaux puissent susciter des préoccupations concernant l'auto-diagnostic du TDAH, le diagnostic médical de ce trouble est un processus complexe qui nécessite une évaluation rigoureuse par des professionnels de la santé spécialisés.

Source et informations : ici.