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Election 2024, programme DéFI : Enseignement

Un enseignement de qualité pour assurer équité, cohésion sociale, innovation et prospérité socio-économique

Garantir un droit à l’apprentissage des compétences de base pour tous, toutes filières confondues

DéFI considère qu’il est important de créer des liens étroits entre les acteurs des écoles du tronc commun (de la 1re maternelle à la 3e secondaire incluse) et les écoles quali- fiantes, notamment en matière de compétences manuelles, techniques, technologiques et numériques. Il s’agit également de coordonner les référentiels du tronc commun avec les filières générales et qualifiantes de l’enseignement secondaire supérieur.

DéFI considère que la maîtrise des langues tant la langue d’apprentissage qu’une seconde voire une troisième langue constitue le passeport menant vers la cohésion sociale et l’intégration professionnelle. Dans un premier temps, il convient de renforcer la maîtrise de la langue d’enseignement tant écrite qu’orale afin de garantir l’acquisition de tous les savoirs et compétences. Ainsi, pour DéFI, les élèves maîtrisant insuffisamment le français devraient être confrontés de manière intensive avec des élèves du même âge, sans retarder leur scolarité et bénéficier d’une aide personnalisée. À cet effet, chaque enfant en difficulté avec la maîtrise de la langue d’enseignement doit bénéficier d’un dispositif de renforcement adapté à sa situation. Parmi ces moyens devant être mis au service des enfants en difficulté, nous pouvons citer la présence de psychopédagogues et de logopèdes dans les écoles aux côtés d’assistants scolaires, d’infirmières, d’enseignants spécialisés. Cette aide doit être prévue indépendamment de la condition socioculturelle de l’enfant ainsi que du fait qu’il soit scolarisé ou non dans un établissement dont l’indice socio-économique est faible.

DéFI considère que les apprentissages dont celui des langues doivent passer par une appropriation pleine et entière du numérique (contenu et pédagogie, équipement et connectivité) en tant que support d’apprentissage. Cela est fondamental au regard de la digitalisation de notre société. À cette fin, des ressources pour le matériel/ la connectivité sont à prévoir, notamment dans le cadre de la prochaine programmation des Fonds Sociaux Européens. La création d’une agence bruxelloise du numérique facilitera la connectivité et la mise à disposition des équipements scolaires, à l’instar de la situation en Région wallonne. Au-delà du financement par les Fonds Sociaux Européens (FSE), la mise à disposition d’équipements scolaires numériques peut être également financée par la Fondation Roi Baudouin, de sorte à la rendre systématique pour tous les établissements scolaires.

DéFI considère que l’apprentissage des langues étrangères doit avoir lieu dès le plus jeune âge (dès la maternelle), notamment par des programmes d’éveil aux langues en pédagogie active qui visent à sensibiliser de manière ludique les plus jeunes à l’altérité, à la diversité linguistique, culturelle et qui visent à renforcer chez l’enfant l’ouverture d’esprit, sa curiosité d’apprendre ainsi que le sens du respect de l’autre. Dans la foulée, il est indispensable d’apprendre l’apprentissage de la deuxième langue étrangère dès la cinquième primaire. L’objectif est clair: obtenir un certificat d’études secondaires en maîtrisant deux langues en plus de la langue d’enseignement.

Le niveau à atteindre doit être celui d’utilisateur indépendant avancé ou indépendant, niveau B2 du cadre européen de référence des langues. Dans la pratique, il correspond à une capacité à conserver et à soutenir une argumentation, une compréhension courante permettant une réponse appropriée à son interlocuteur. Pour y parvenir, le recours privilégié à des enseignants « locuteurs natifs » de la langue enseignée constitue un atout. Dès lors, il convient d’adapter le barème de nos enseignants afin d’être plus attractifs que la Flandre. Il convient également d’augmenter l’offre d’enseignement en immersion et de systématiser le développement de programmes d’échanges linguistiques d’élèves et d’enseignants.

DéFI considère également que l’ensei- gnement doit constituer une opportunité pour les élèves porteurs d’un handicap ou avec des besoins spécifiques. Pour cela, il faut veiller à proposer des aménagements qui intègrent leurs spécificités tels la mise en application des aménagements raisonnables, un apprentissage progressif dénué de compétition via l’évaluation formative, la mise en place des certifications par unités (CPU) qui conviennent dans l’enseignement spécialisé, le tutorat, la mise à disposition de temps additionnel, la présence d’un second enseignant en classe .

Enfin, DéFI considère que les probléma- tiques de l’analphabétisme et de l’alphabétisation des adultes sont bien réelles et, de facto, empêchent une insertion optimale au sein de la société ainsi qu’une pleine intégration professionnelle .

Si l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est difficile à tous les stades de la vie, il peut se révéler particulièrement ardu chez les adultes : avec l’âge, le cerveau devient moins malléable et perd en capacité d’acquisition de compétences complexes. En outre, la situation des adultes se distingue par ailleurs par un emploi du temps chargé, ce qui se traduit par un coût de renonciation élevé en termes de temps et d’attention.

Pour réussir l’alphabétisation des adultes, DéFI veut que les programmes soient adaptés au profil cognitif, au mode de vie des adultes, stimulants, axés sur le social et pertinents. De manière à systématiser ces programmes, il convient de créer et de diffuser un registre contenant ceux d’entre eux qui sont pertinents. Ces programmes doivent tirer parti de la motivation intrin- sèque et extrinsèque des adultes en proposant des contenus et des exemples qui sont adaptés au contexte et qui, parallèlement aux feedbacks et autres mesures incitatives, contribuent à renforcer leur ad- hésion et à réduire les abandons.

En outre, DéFI plaide pour que des environnements d’apprentissage de qualité soient développés, particulièrement pour les publics adultes. Cela inclut une formation spécifique des enseignants, la promotion d’interactions sociales entre pairs pour renforcer la motivation des apprenants et des mesures d’incitation pour les encourager à une pratique régulière en dehors des cours. La technologie peut faciliter les retours des enseignants sur les performances des élèves et favoriser l’apprentissage adaptatif, accroître la motivation et optimiser les efforts, et appuyer le travail en dehors de la classe.

Enfin, en matière de formation des adultes, le délai important pours’inscrire à un programme permettant l’obtention du Certificat d’Études Secondaires Supérieures (CESS) est un réel problème. Pour raccourcir les délais d’attente afin de s’inscrire à un programme permettant l’obtention du CESS, DéFI plaide pour un investissement accru de moyens dans la promotion sociale ainsi que pour une équivalence des statuts entre les professeurs de promotion sociale et de hautes écoles.


En conclusion 

Pour garantir un droit à l’apprentissage des compétences de base pour tous, toutes filières confondues, DéFI s’engage à :

  1. placer la maîtrise de la langue française au cœur des objectifs pédagogiques pour tous les établissements scolaires en Communauté française. Inciter et accompagner les écoles à la mise en œuvre du quart d’heure de lecture quotidien
  2. créer des liens étroits entre les acteurs des écoles du tronc commun (de la 1re maternelle à la 3e secondaire incluse) et les écoles
  3. coordonner les référentiels du tronc commun avec les filières générales et qualifiantes de l’enseignement secondaire supérieur.
  4. évaluer la politique d’encadrement différencié. Individualiser l’indice socio-économique de l’élève.
  5. garantir l’inclusion des élèves à besoins spécifiques en leur offrant un soutien effectif en Évaluer la réforme des Pôles territoriaux.
  6. offrir à chaque enfant en difficulté avec la maîtrise de la langue d’enseignement un dispositif de renforcement adapté à sa situation.
  7. instaurer un apprentissage des langues étrangères dès le plus jeune âge : dès la 3e maternelle pour la 2e langue et dès la 5P pour la 3e
  8. accroître les offres d’immersion linguistique - tous niveaux confondus - et systématiser les échanges linguistiques d’élèves et d’enseignants.
  9. obtenir des sources de financement permettant la mise à disposition d’équipements scolaires numériques au profit de chaque élève.
  10. créer et diffuser un registre contenant l’ensemble des stratégies pertinentes en matière d’alphabétisation des adultes.
  11. garantir une coordination entre tous les opérateurs qui dispensent une offre d’enseignement, notamment pour faciliter l’accès au CESS.
  12. intégrer l’informatique dans les programmes d’alphabétisation des adultes pour faciliter les retours des enseignants.




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