Une personne en situation de handicap est forcément une personne en chaise roulante. "Dans l'inconscient collectif, le parasport, ce sont les personnes amputées ou en fauteuil". 
L'éducation n'enseigne pas l'existence des handicaps invisibles, ils ne sont donc en général pas compris. 

9 millions de personnes sont concernées par un handicap invisible

80% des personnes en situation de handicap sont porteuses d'un handicap invisible. Pourtant, les remarques auxquelles doivent faire face les personnes avec un handicap invisible sont nombreuses et parfois blessantes. 
Trouver des sponsors peut s'avérer aussi compliqué que de demander une carte de stationnement handicapé. Puisque ça ne se voit pas, ça n'existe pas. 

Sensibiliser aux handicaps invisibles, une démarche nécessaire

Quand c'est demandé gentiment, répondre à la question de savoir de quel handicap est porteuse une personne ne blesse pas. 
"La plupart du temps, on nous demande une comparaison avec les valides, alors j'explique que les meilleurs de ma catégorie font à peu près les mêmes chronos que les meilleures femmes valides sur 100 mètres, entre 10 et 11 secondes", témoigne Dimitri Jozwicki, sprinteur souffrant d'une tétraparésie et quatrième du 100m dans la catégorie T38, coordination limitée.

Dès qu'ils le peuvent, les athlètes en situation de handicap invisible participent à des opérations de sensibilisation. Certains mettent les gens en situation pour qu'ils ressentent et comprennent, car les termes médicaux n'aident en général pas vraiment à comprendre. 

La sensibilisation dans les écoles est également très importante, pour prévenir des moqueries et expliquer aux enfants que ce n'est pas parce qu'une personne est porteuse d'un handicap que c'est un monstre. 

Il reste encore du chemin pour rendre le handicap invisible plus visible. Des avancées ont déjà été constatées, mais la route est encore longue.