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L'ONU exhorte à améliorer la protection des personnes handicapées en cas de catastrophes

Le rapport de l'ONU révèle des lacunes préoccupantes dans la protection des personnes handicapées face aux catastrophes naturelles


Le manque d'assistance aux personnes handicapées face aux catastrophes est un problème persistant, et aucune amélioration significative n'a été constatée au cours de la dernière décennie, selon un rapport récent de l'ONU.
Les personnes en situation de handicap, qui constituent 16 % de la population mondiale, sont 2 à 4 fois plus susceptibles de décéder que le reste de la population en cas de catastrophe.

L'enquête mondiale, qui a recueilli plus de 6 000 réponses issues de 132 pays différents, a révélé des lacunes significatives dans les politiques gouvernementales de préparation aux catastrophes. En 2023, 84 % des répondants n'avaient pas de plan personnel de préparation aux catastrophes, par rapport à 71 % en 2013.
De plus, 39 % des répondants ont déclaré qu'ils pourraient évacuer en cas d'alerte précoce, mais ce chiffre tombe à 26 % en l'absence d'alerte, soulignant le caractère nécessaire de l'initiative "Alertes précoces pour tous" des Nations Unies, visant à couvrir chaque individu en 2027.

Le rapport souligne le besoin urgent d'intégrer correctement les personnes handicapées dans la planification communautaire de la réduction des risques de catastrophe. Ce ne sont pas moins de 86 % des répondants qui se sentent exclus de ces activités. En outre, seulement 44% des participants sont au courant de l'existence d'informations accessibles sur les risques de catastrophe.

Le rapport met en garde contre le fait que les pays ne prenant pas de mesures adéquates pour protéger les personnes handicapées contre les catastrophes pourraient enfreindre le droit international, en particulier la Convention relative aux droits des personnes handicapées et le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, qui appellent à l'inclusion du handicap et à la diffusion d'informations accessibles.

Le rapport présente également des exemples de bonnes pratiques qui pourraient être généralisées, comme une ligne téléphonique pour les personnes sourdes en Jordanie, la participation des personnes handicapées à l'élaboration des cadres juridiques en Ouganda, et l'implication des prestataires de services aux personnes handicapées dans la préparation aux situations d'urgence en Nouvelle-Galles du Sud.

En conclusion, ce rapport met en lumière la nécessité urgente de prendre des mesures concrètes pour garantir la protection des droits des personnes handicapées face aux catastrophes et souligne l'importance de l'inclusion, de la sensibilisation et de l'accès à l'information pour l'ensemble de la population, y compris les personnes handicapées.

Source et plus d'informations : ici.