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La Troisième Commission examine les droits des minorités et des personnes handicapées

Lors d'une session de la Troisième Commission des Nations Unies, consacrée aux questions sociales, humanitaires et culturelles, des discussions ont eu lieu sur les droits des minorités et des personnes handicapées.

Lors d'une session de la Troisième Commission des Nations Unies, consacrée aux questions sociales, humanitaires et culturelles, des discussions ont eu lieu sur les droits des minorités et des personnes handicapées. Le Rapporteur spécial sur les questions relatives aux minorités a alerté sur l'augmentation des conflits, des déplacements forcés (110 millions de personnes concernées) et des discours haineux, mettant en danger les minorités. Il a souligné l'inaction des Nations Unies et a appelé à une meilleure protection des minorités.

Le Rapporteur spécial sur les droits des personnes handicapées a plaidé pour l'inclusion des personnes handicapées dans les processus de consolidation de la paix après les conflits. Seulement 6% des traités de paix des 30 dernières années font référence au handicap, soulignant le besoin d'une meilleure reconnaissance de ce problème. Des débats ont eu lieu sur la ratification de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et les stratégies de marketing des produits ultra transformés ciblant les minorités ethniques et les personnes défavorisées ont été critiquées.

Déclarations liminaires des titulaires de mandats au titre d’une procédure spéciale et d’autres experts, suivies d’un dialogue interactif

L'Union européenne a soutenu le Comité des droits des personnes handicapées et encouragé tous les États à ratifier la Convention. Elle a souligné l'importance des connaissances des personnes handicapées dans l'élaboration de politiques et a posé des questions sur l'amélioration de la représentation des personnes handicapées dans les processus décisionnels des agences des Nations Unies. El Salvador a mis en avant la promotion des droits des personnes handicapées comme base pour des sociétés justes et a partagé ses efforts nationaux en ce sens. La Malaisie a interrogé sur les mesures à prendre pour ne pas exclure les personnes handicapées pendant les pandémies, tandis que les Maldives ont souligné l'importance de l'emploi pour les personnes handicapées et ont demandé comment améliorer les progrès dans ce domaine. L'Ukraine a mentionné les défis rencontrés par les Ukrainiens handicapés déplacés en raison du conflit avec la Russie, demandant des conseils pour faire face à la destruction des centres de soins et aux décès de travailleurs médicaux.
 
La Fédération de Russie a critiqué le Comité des droits des personnes handicapées pour avoir marginalisé la langue russe dans ses services d'interprétation et pour mener des activités dépassant son mandat. La Russie a également demandé au Comité d'utiliser efficacement son temps pour éviter les retards et a regretté que le Comité soit devenu une plateforme d'accusations inexactes et politisées. Le Bélarus a exprimé son mécontentement concernant l'exclusion des athlètes russes et bélarussiens des Jeux paralympiques d'hiver de Beijing en 2022 et a voulu connaître l'avis du Comité à ce sujet.

En réponse, la Chine a assuré que les 85 millions de personnes handicapées dans le pays bénéficient de soins de santé, d'éducation et sont encouragées à participer à la vie publique. La Chine a soutenu la Convention et les efforts internationaux en faveur des personnes handicapées, mettant en avant les engagements chinois dans ce domaine.
 
La Présidente du Comité des droits des personnes handicapées a salué les efforts de l'Union européenne pour inclure les personnes handicapées dans les processus décisionnels. Elle a souligné l'importance des données dans l'amélioration des politiques et a plaidé pour une approche impliquant la consultation des personnes handicapées, suivie d'une planification et d'une évaluation des mesures prises pour répondre à leurs besoins. Elle a également rappelé que le Comité encourage les contributions extrabudgétaires pour financer ces initiatives.

Mme Oforiwa Fefoame, présidente du Comité des droits des personnes handicapées, a répondu aux préoccupations de la Fédération de Russie concernant l'interprétation simultanée, affirmant que le Comité opère dans les limites de son mandat et suit les directives des organes conventionnels des droits de l'homme. Elle a également mentionné que le Comité examine l'exclusion de certaines athlètes des Jeux paralympiques.

En réponse à la Malaisie, elle a encouragé l'inclusion de la dimension handicap dès la phase de planification des programmes, adoptant une approche basée sur les droits humains pour intégrer les préoccupations liées au handicap tout au long du processus. Elle a exprimé des inquiétudes quant à la négligence des zones rurales dans les questions liées au handicap, soulignant l'importance de traiter équitablement les situations pour garantir que les personnes les plus marginalisées soient prises en compte dans la planification des processus.

La présidente du Comité des droits des personnes handicapées a souligné le travail de son organe avec les organisations internationales dans les zones de conflit, mettant en lumière les défis persistants après les conflits, en se référant à l'article 11 de la Convention sur les défis liés aux situations d'urgence. Elle a affirmé travailler sans préjugés, visant à maximiser les accomplissements des États dans les droits des personnes handicapées, répondant ainsi aux préoccupations d'Ukraine et d'Israël.

Elle a également souligné l'importance du numérique pour les personnes handicapées visuelles, notant l'intérêt croissant des organes conventionnels des droits humains pour cette question. Elle a encouragé l'utilisation des données collectées sur ce sujet pour favoriser l'inclusion des personnes handicapées, tout en exprimant que fournir un exemple spécifique de meilleure pratique était inutile en raison des différences économiques, sociales et politiques entre les pays.