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Le miracle des cellules souches

On a beaucoup entendu parler ces derniers temps des différentes recherches en cours au sujet des cellules souches. Ces « fameuses cellules » qui pourraient être à l’origine de guérison de maladies jusqu’ici incurables et d’espoir important pou

Cela dit, ces expériences créent également une vive polémique puisque que, pour augmenter les chances de voir les cellules des patients se régénérer en évitant les phénomènes de rejet, les scientifiques doivent recourir au clonage de cellules.

Mais qu’est-ce que ces cellules souches ?

Souvenez vous un instant de vos cours de biologie…

Rappelons nous que nous sommes tous issus d’un seul embryon et que lors de cet état, nos cellules se sont peu à peu développées pour devenir tantôt des cellules de peau, tantôt des cellules de moelle osseuses. C’est à la base de notre développement.

Les cellules souches sont donc des cellules indifférenciées capables de se reproduire afin de maintenir une réserve permanente de leur espèce, et de donner naissance à des cellules différenciées comme les globules rouges ou les cellules musculaires, par exemple.

Il en existe quatre types, mais celles qui amènent le plus de sujet de discussion dans le cadre des recherches actuelles sont les cellules souches appelées « cellules souches embryonnaires ».

Leur importance est capitale car ce sont elles qui ont la faculté de créer tous les tissus de l'organisme (soit près de deux cents types de cellules). Elles peuvent se reproduire éternellement et donner naissance à tous les types de cellules existants.

Les scientifiques ont donc le pouvoir aujourd’hui d’étudier le développement au stade embryonnaire.

Mais, ce qui fait également que ces cellules sont un potentiel énorme pour les chercheurs, c’est que l’on retrouve dans celles-ci des caractéristiques identiques à celles de cellules cancéreuses, ce qui permet de mieux comprendre cette terrible maladie.

Comment ces cellules souches sont-elles utilisées par les chercheurs ?

Représentant une source illimitée de tissus, elles pourraient devenir les incontournables de la thérapie cellulaire. Cette thérapie qui consiste à remplacer des cellules anormales ou disparues par des cellules saines.

Pour vous donner une idée des résultats obtenus, par exemples, ces cellules souches ont permis de « réparer » un tissus cardiaque endommagé chez des souris ou de rendre leur mobilité à des rats paralysés.

Des recherches sont déjà en cours sur des humains dans des pays du monde entier. Recherches qui ont lieu sur tous les types de cellules souches et pas uniquement au niveau de leur état d’embryon.

Comment les chercheurs obtiennent-ils ces cellules souches ?

C’est cette question qui nous conduit à la polémique dont nous parlions plus haut.

Des objections scientifiques et éthiques sont ici soulevées.

En effet, deux sources de cellules embryonnaires existent : Les embryons produits en surnombre lors d’une fécondation in vitro et celle liée au clonage.

Pour la première, il n’y a pas trop de contestation mais dans le cas de la deuxième c’est une autre histoire.

Pourtant le recours au clonage de cellules permet de résoudre un problème important qui est celui du rejet de greffes. L'embryon sur lequel seraient prélevées les cellules souches nécessaires au traitement d'un patient serait créé par fusion entre le noyau d'une de ses propres cellules somatiques et un ovule énucléé. Mais attention, il s’agit bien ici de clonage thérapeutique, à ne pas confondre avec le clonage dit reproductif.

Différents pays ont déjà autorisé ce type de clonage thérapeutique, c’est le cas notamment de la Grande-Bretagne. Aux Etats-Unis, l'opposition de George Bush au clonage humain et les réticences des républicains ne semble pas condamner le clonage thérapeutique et en France, on a toujours rien décidé de définitif.

Chez nous, le site paratetra nous informe que des recherches sont en cours d’élaboration en matière de régénération de la moelle épinière dans le Service du Professeur Brotchi de l'Hôpital Erasme à Bruxelles. Et que, le Professeur Brotchi pense maintenant établir un protocole opératoire mettant en œuvre des cellules souches adultes afin de tenter de réparer les dommages liés à des blessures médullaires. Ces cellules souches adultes seront prélevées lors de diverses interventions neurochirurgicales au cerveau, ce avec l'accord de ces patients. Ces cellules seront ensuite mises en banque et cultivées en vue d'une transplantation au sein de la moelle épinière lésée. Ces cellules ne sont donc pas, dans ce cas-ci, utilisées dans leur état embryonnaire mais dans leur état adulte.

Facile d’imaginer la vague d’espoir que ces expériences représentent pour un grand nombre…

DATE DE PARUTION DANS LE MENSUEL AUTONOMIA : DECEMBRE 01