Aller au contenu

Le malheur innocent de Georges Hourdin

Heureux, le foyer Hourdin accueille en 1946 sa dernière-née. Elle vient remplacer une aînée, Anne-Marie, tuée un dimanche matin du printemps 1943. Mais, un jour, il faut se rendre à l'évidence : Marie-Anne est trisomique, mongolienne. Voici le premier livre de la chronique d'un père investi chaque jour par le souci de sa fille. La présence de Marie-Anne transforme tout dans l'existence quotidienne, apportant de redoutables problèmes pratiques et des interrogations lancinantes sur l'injustice fondamentale du malheur innocent. Sans cesse l'effort est à reprendre pour déplacer les limites de la fatalité, pour intégrer Marie-Anne pleinement dans la vie familiale et sociale, pour reconnaître ses désirs de vivre et d'aimer, ses échecs et ses tourments. Des possibilités insoupçonnées sont inventées pour qu'elle trouve son chemin d'enfant puis de femme, pour l'établir en vérité dans la condition humaine. Ces souvenirs d'une vie partagée émeuvent et bouleversent. Nous quittons Marie-Anne en 1975, à 33 ans, sur un aveu poignant de lucidité et de détresse : " je ne sais plus vivre! " Son dernier mot ? Dans un deuxième volume Georges Hourdin confie les luttes et progrès de la vie adulte de sa fille; il se clôt par un autre aveu : " J'aime la vie ", dit-elle enfin. C'est le titre du deuxième livre auquel ce premier constitue l'indispensable prologue.


EAN : 9782220025148
274 pages
DESCLÉE DE BROUWER (01/01/1986)
#T21