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Violences conjugales et sexuelles faites aux personnes en situation de handicap

Les personnes en situation de handicap, surtout les femmes, sont davantage victimes de violence. Fiche conseils par des professionnels de santé et des questions relatives au handicap

paume de main comprenant les mots

Cet article regroupe une partie de la fiche réalisée par le groupe de travail HandiConnect "Lutte contre les violences." HandiConnect est un projet porté par l’association CoActis Santé et ses partenaires.

Quelques faits :


 
Europe : 4 femmes en situation de handicap sur 5 subissent des violences et/ou maltraitances

 35 % des femmes en situation de handicap subissent des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire. Ce chiffre est de 19% pour les femmes dites valides.

 Près de 90% des femmes avec un trouble du spectre de l’autisme déclarent avoir subi des violences sexuelles, dont 47% avant 14 ans

 27% des femmes sourdes ou malentendantes déclarent avoir vécu des violences au cours de leur vie

 Peu d’études sont réalisées sur les violences faites aux hommes en situation de handicap

Que considère-t-on comme des violences sexuelles ?

Il s'agit des actes relatifs au harcèlement sexuel, ainsi que tous actes sexuels commis avec violence, surprise, menace ou contrainte, ne respectant pas l’intégrité physique ni psychique de la victime. Ceux-ci sont subis, la victime s'en voit forcée. Si le partenaire refuse un rapport sexuel, celui-ci peut alors correspondre à un viol. 

Que considère-t-on comme des violences conjugales ?

Un rapport de domination et de prise de pouvoir de l’agresseur sur la victime où chacun a toujours le même rôle de dominant/dominé. Les faits peuvent avoir lieu peu importe la configuration conjugale, ils sont récurrents, s’aggravent et s’accélèrent avec le temps. Leur finalité peut être le féminicide/l'homicide. Les violences conjugales ont lieu pendant la relation, au moment de la rupture ou après la fin de la relation.

Souvent, ces formes de violence se cumulent : 

• Violences psychologiques
• Violences sexuelles 
• Violences physiques
• Violences verbales 
• Violences liées à la parentalité 
• Violences économiques 
• Violences administratives 
• Cyber violences 

Il n'existe pas de profil type de l'agresseur, alors, pour repérer les violences ;

Exemple de questions à poser quand la personne est seule :

  • Avez-vous subi des violences dans l’enfance, au travail, dans votre couple ?
  • Comment se comporte votre partenaire avec vous ?
  • Comment cela se passe-t-il quand il n’est pas d’accord avec vous ?
  • Avez-vous craint votre conjoint ?
  • Comment ça se passe avec la personne qui vous aide ?
  • Avez-vous subi des évènements qui vous ont fait mal ?
  • Vous a-t-on déjà fait mal à cet endroit ?
  • Avez-vous eu peur de mourir ?
Identifier les conséquences psycho-traumatiques des violences 

• Une situation émotionnelle incontrôlable peut entraîner un dysfonctionnement cérébral :

- anesthésie psychique et physique/sidération : la personne peut être incapable de réagir

– dissociation : conscience altérée

– mémoire traumatique : certaines scènes emmagasinées dans la mémoire de la victime mais non traitées par le cerveau.

Trouble de stress post-traumatique :

- état d’hyper vigilance, dépressif avec risque de suicide, troubles du sommeil, de l’attention et de la concentration
-conduites addictives et/ou à risques
-comportements inadaptés et/ou disproportionnés envers les autres, déconnexion de ses émotions

Suite des signaux annonciateurs et des démarches à suivre pour accompagner au mieux les personnes handicapées en situation de violences sexuelles et/ou conjugales

Source et informations : ici